SOUVENIRS.... Messages


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Vous trouverez ci-après un très beau texte d'un de nos anciens... Et quelques messages des générations suivantes...! Vous pouvez envoyer vos commentaires à :

08/10/2006 : Voici Un album de photos-souvenirs... que j'ai préféré vous livrer ainsi à vous de me dire si vous avez aimé :

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Certaines photos, m'ont été envoyées depuis plusieurs mois, mais j'attendais d'en avoir suffisamment... Suzette

 

SOUVENIRS : Par Salah BOUSSELOUA - né à Djidjelli en 1922 -

Dédié à la mémoire de Joseph PELLICANO et du professeur Siébert, notre maître.

M. Salah Bousseloua

Qui ne se souvient du bout de planète où nous sommes venus au monde…?. Djidjelli d’antan. La petite patrie en esprit que nous portons dans nos cœurs et qui hante nos pensées partout où nous allons …

Qui ne se souvient des larges avenues ombragées par des platanes séculaires,
Du petit pont d’El-Kentara sous lequel, serpentait le modeste Oued au pied des roseaux, des orangers et des oliviers,
Du stade municipal où évoluaient les dimanches, le Sporting Club Djidjellien et la J.S.D...

De l’ancienne jetée-promenade,
Du ponton avec ses barques, ses pêcheurs et leurs filets,
De l’hôtel de ville et de son carillon,
Des écoles communales où l’appel de l’humble cloche nous rassemblait,

Du petit bois de l’Oasis aux grands peupliers blancs où nous allions cueillir l’asparagus pour orner les fêtes scolaires et quelquefois, faire l’école buissonnière.

De la Rue de Picardie, rendez-vous le soir, de la jeunesse, de l’élégance et de la beauté et, où enfants, nous allions nos petits sous dans la main, acheter le caramel, chez Madame Cambeil et le vieux Mostepha,..

Qui ne se souvient de l’église et de son clocher,
De la vielle mosquée et son minaret et, pour les personnes âgées,
Du cadran de la vigie, tintant lentement, ses heures au sommet du grand rocher,
Du sémaphore, dominant la ville tel le Vésuve à Naples,..

Qui ne se souvient des belles montagnes de Texenna, Strasbourg, Taher, El Milia, blanches de neige l’hiver et verdoyantes l’été,
Des caps bleutés de Bougarouni, Cavallo, Ziama,
De la grotte merveilleuse et des Aftis,
De toute la Corniche où durant les beaux jours, la mer venait se réfugier dans des criques et des anses bordées de fougères, de pins verts et du jaune éclatant de genêts en fleur,
De la ferme Andreu sur la rive ; la ferme des jours fériés et des week-end.

Qui ne se souvient du grand phare sur la butte, reflété par son miroir d’eau calme et cristalline,
De la fontaine ferrugineuse et de la Pointe Noire dont la côte tourmentée rappelle par bien des côtés, certaines images de la côte bretonne…

Qui ne se souvient du Casino et de la Reine des Plages déployant son sable fin, le long de la grande bleue que nous aimions regarder de la jetée à la tombée du jour, quand le grand soleil de chez nous, venait s’éteindre sous nos yeux.

N’est-ce pas ce qui fit dire au poète Lamartine, à propos de son Milly :
« Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? »

Mais hélas ! L’heure baisse et va s’évanouir,
La vie a dispersé comme l’épi sur l’aire,
Loin du champ paternel les enfants et la mère,
Et ce foyer chéri ressemble aux nids déserts,
D’où l’hirondelle a fui pendant de longs hivers…            Par M. Salah Bousseloua Juillet 2005



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