Gigeli, Igilgilli, Djidjelli, Jijel
L'Église Chrétienne au fil des temps


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29/12/2005 : Voici le fruit de notre travail de Noël, vous offrir ce diaporama... Peut-être aurons-nous d'autres vues, d'autres sources.. tel quel, il fait déjà plus de 4Mo et nous espérons que vous l'aimerez..

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Ne vous inquiétez pas, le chargement peut vous paraître long.. Patience !


16/01/2006 J'avais envoyé le diaporama un peu en avant pour éventuellement faire des commentaires des rectifications.. Celles ci arrivent maintenant, j'attendrai qu'il y en ait plusieurs pour refaire le diaporama. En attendant JC Bloch m'a écrit :"Je crois que le 16 juin 1957, l'abbé PORTA, le parrain de mon neveu était parti depuis longtemps; puisqu'il a été remplacé par l'abbé CUTTAJAR. Le prêtre que tu présentes, pourrait être CRISPI qui était à Taher ???" Effectivement, nous confirme Bernard Babel, apparenté aux Mengual, il était à El Arrouch, et y a construit la dernière église d'Algérie.
Juin 2006 : Jacky MATEU qui est né au presbytère et y a vécu nous donne les précisions suivantes :
Au sujet du curé qui est sur le parvis avec les communiantes il s'agit du curé PORTA qui avait succédé à mon oncle le chanoine Gonthier décédé en 1948, puis remplacé par le curé Cutajar et enfin l'abbé Curmi. Quant au vitrail il me semble qu'il a été placé lors de la rénovation de l'Eglise dans les années 60.

04/04/2006 : Merci à Hocine TEBBOUCHE pour son superbe cliché... aérien de l'emplacement de l'église, tout récent puisque datant de mars 2006.

 


D'autres photos de l'église : Celles de sa démolition
Dernières vues du Presbytère de Djidjelli, qui a été occupé par des prêtres au moins jusqu'en 1989.
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Juillet 2006 : Des photos inédites de l'église des Saints Simon & Jude de Djidjelli nous sont envoyées par Jacky GALVANI - Son père Dominique GALVANI, maçon, avait réalisé des travaux de réfection du clocher... Pas de date sur les photos, Jacky pense qu'il s'agit de 1940-41.. Personnellement, je me demandais, s'il ne fallait pas y voir les travaux qui ont du être obligatoires après les bombardements de 1942-43... Peut-être y aura-t-il près de vous une mémoire plus fiable que la nôtre..!
Sur le Forum, dialogue entre les anciens.. Jean-Claude, Michèle etc.. qui proposent 1948-49 suite à un très gros orage
- 26 Juillet Louis Di Rosa nous écrit :"Ma cousine Georgette Vado-Stirrer me confirme que la foudre était bien tombée sur le clocher de l'église lors d'un orage vers 1948-1949 durant la période où Mme Guigon aurait pris en charge les orgues."
Que ces photos rendent un hommage aux artisans de ce temps, qui prenaient des risques insensés comme vous pourrez le constater..

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Merci à Guy MOUILHAUD, beau-frère de Jacky, et expéditeur des photos - Pour le joindre : Cliquez sur la plume

Novembre 2007 : Historique de l'orgue Document trouvé par Pierre Cameleyre qui fut le dernier organiste.
Les archives de la manufacture Beuchet Debierre font état de la livraison d’un orgue polyphone en 1949. Le cahier des Livraisons de la manufacture précise : « 424 : 6 jeux : trompette (Ex. 310) commandé par M. l’abbé Cutajar curé de Djidjeli dept. Constantine (Algérie) façade décorative. Expédié de Nantes sur le (xxxxxxxxx) à destination du port d’Alger en 5 caisses (illisible) décembre 1949. .
— Il s’agit donc d’un instrument d’occasion modèle "opus 310" commandé par l’abbé Devruyst administrateur de la chapelle de secours de Notre-Dame d’Espérance , 51 bis rue de la Roquette à Paris. On apprend que le meuble et la mécanique ont été réalisés par Teissier et que la composition est la même que pour celui de la Madeleine d’Angers avec 6 jeux B 16 octave aigue et Prestant.
— Si l’on se réfère aux instruments types aux différences mentionnées cela correspond à la composition suivante :«( 6 jeux / 12 registres) Basses : Bourdon 16 – Bourdon 8 – Violoncelle 8 – Prestant 4 – Trompette 8 // Dessus : Bourdon 16 – Bourdon 8 - Flûte harm. 8 – Violoncelle 8 – Voix céleste 8 - Prestant 4 – Trompette 8 » .
(Sources : Eléments d’Archives sur la Manufacture Louis Debierre / Beuchet Debierre offerts à RM par Monsieur Joseph Beuchet fils)

et avant ??? Comme à Taher sans doute, un simple harmonium à pédales.

Août 2008 : Souvenirs d'un enfant de choeur par Luc Durif

pour lui écrire : Cliquez sur la plume

"J'ai été enfant de choeur pendant un an, peut-être plus avec les deux frères Pandolfi ; ce sont eux qui m'ont appris à servir (ce devait être en 1940 puisque j'ai servi le chanoine Gonthier) J'avais 8 ans et je n'ai pas servi les suivants.
Tato était le sacristain.. en regardant l'autel il se tenait à droite à coté du pilier.. si le prétre avait besoin de quelque chose : il se tournait légérement faisait un signe! et Tato éxécutait... - Aux messes chantées parfois Tato se mettait à chanter fort et faux ! le Pére Gonthier se tounait vers lui: l'autre s'arrêtait net.
Les cloches c'est pas évident quand on à 8 ans : le glas ça va ; la petite aussi ;la moyenne se lançait assez vite et c'était facile de tenir la cadence la grosse c'était la plus dure mais c'était la meilleure ! il fallait tirer de tout son poids 3 voir 4 fois avant quelle commence à tinter et après continuer à tirer un peu pour garder l'élan ; la rigolade c'était pour l'arrêter ! il fallait peser de tout son poids pour freiner quand la corde remontait et nous quand la corde était au plus bas on mettait les mains au plus haut et on partait en l'air.
Les baptêmes et les mariages c'était facile : cloches à l'entrée et à la sortie. Les baptêmes en général le dimanche après la messe. -Les mariages le samedi matin ou l'après midi.. mais les enfants de choeur, on était à l'école ou alors c'était les vacances..
Les enterrements justement ? un jeudi un dimanche (!) à la rigueur ça va; mais en semaine : 17 heures aprés l'école . Alors Là c'est le grand cérémonial on allait à la sacristie mettre la soutane, le surplis ; le curé et un enfant de choeur partaient de l'église ... Tato sonnait alternativement une cloche et le glas pour avertir la famille que le prêtre partait de l'église. A cette époque le prêtre bénissait le corps avant la mise en bière; quand le défunt et la famille arrivaient à l'église: -TAto :Re, cloche, glas - pour annoncer l'entrée à l'église ;La porte de l'église était ornée d'une tenture ; la cérémonie était plus ou moins longue prières ;encensoir... - Re,RE !Cloches, glas:pour annoncer la sortie de l'église le cercueil en premier.
Ainsi les fidèles suivaient la progression "les retardataires n'avaient plus qu'à "se grouiller la Patanaque"
Le cortège se forme: En tête l'enfant de choeur "une bandoulière ?"pour porter la croix ; derrière les femmes ;le cheval tirant le corbillard ; puis le prêtre avec son missel, l'enfant de choeur à côté avec le bénitier (sans grenouille)... si un troisième, enfant de choeur était disponible, c'était l'estafette !
Puis la famille et les hommes. Il y avait je dirais un drap (je ne connais pas le nom exact)d'environ 1,5 Mtr de côté de couleur sombre pour les adultes (pour les enfants j'ai un trou :s'il y en avait un il était blanc forcément comme tout le reste). Donc ce drap tenu par 4 personnes était devant si c'était une femme et derrière si c'était un homme. Au fur et à mesure de l'avancée du cortége : les portes et les fenêtres se fermaient, les commerçants baissaient le rideau, les passants s'arrêtaient ,certains se signaient, au café Régnier: les clients attablés se levaient.
La montée des Gardes Françaises et l'arrivée au cimetière ...........
Nous les enfants de choeur nous étions payés par le curé ; il y avait un tarif pour chaque cérémonie.
Ces souvenirs avaient généré chez Luc, la saynette suivante...
"le Muezzin et le Curé"
C'est l'aube 5 heures du matin dans le silence de la ville j'entends l'appel du muezzin pour ses fidèles
_6 heures Tato sonne l'angélus et à 7 heures la messe
_12 heures Tato sonne L'angélus de midi_la ville est bruyante:_ je n'entends pas les 2ème et 3ème invites du muezzin
_18 heures c'est l'angélus du soir
C'est le soir, la ville est moins bruyante: mais je n'entends toujours pas le 4ème appel à la prière ...la journée est finie .....
Enfin la nuit tombe c'est l'été il est 10/11 heures du soir: c'est le calme plat au loin le dernier appel du Muezzin retentit sur la ville =Braves Fidèles vous pouvez dormir=

Et ces précisions sur l'intérieur de l'église..
Le sacristain il avait son "studio" en entrant à droite ; à gauche, c'était les escaliers pour aller à l'orgue et aux cloches...
les cloches !
_3 cloches :une grosse ;une moyenne ;une petite & le glas.
la corde du glas était moins grosse question de poids et pas se gourer. Le plafond était haut avec 2 trous à droite et 2 trous à gauche de la porte interieure dans le hall d'entrée.
Le jeudi Saint les cloches partaient à Rome:celles de Djidjelli emmenaient leur corde avec le gros noeud au bout -OH! vous pouvez rire! c'est la vérité - Les enfants qui allaient à l'église le jeudi Saint ne voyaient que 4 trous... Et le samedi matin elles revenaient de Rome chargées d'oeufs de pâques qu'elles laissaient tomber partout ,jardins, balcons ... " Luc Durif


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