Djidjelli : Présence Phénicienne dans la mémoire de nos amis.


    

IGILGILI — Nom ancien de DJIDJELLI-JIJEL : commençant par I il atteste l'origine phénicienne, le I signifiant Ilôt.. et plus largement ilôts, qui font une anse où l'on peut se mettre à l'abri. Voici le dialogue qui parut sur le forum en mai 2006. S. Granger


19/05/2006 — Bonjour, Un nouveau site web consacré à l'archéologie et la nature dans la wilaya de Jijel.

Cliquez


20/05/2006 : Paul ISEL : Site très intéressant. A visiter sans faute! J.P. Caironi : n'est-ce pas avec toi, Alain Ciaravola,etc... que nous avions entrepris des fouilles à la Pointe Noire ?
En arabe on appelle la pointe Noire : "Rabta"


Paul a eu envie de faire vivre à son fils ses exploits d'adolescent

20/05/2006 — Réponse de Jean Pierre : Oui, en effet . Nous n'avons pas eu le temps d'aller bien loin . C'était en mai il me semble. Le soleil chauffait déjà beaucoup et nous n'avions pas d'outils. Le sable ne cessait de redescendre dans le tombeau. Et puis... et puis ...
J'ai eu l'occasion de voir des photos sur un site . Il m'a semblé que nos successeurs ne soient pas allés bien plus loin que nous. Dans le secteur il y avait les ruines d'une usine détruite par un incendie. Mon père, qui avait travaillé à sa construction, disait que l'on y avait découvert des objets anciens : poteries, glaives... C 'était dans les années 20 . Le tout aurait été déposé à la mairie puis embarqué à Alger... Personne ne s'est plus préoccupé de ça . A l'époque... !!


Vue des fouilles de jeunes jijli


20/05/2006 : Non, Jean Pierre, c'était en 1935 - Mon Père avait 15 ans, et avait été fasciné par la femme archéologue qui portait...- extraordinaire à Djidjelli - une jupe culotte.. C'est grâce à ces indications que j'ai pu fouiller à la Bibliothèque Naionale, et trouver la revue d'archéologie qui racontait les fouilles de l'usine de liège incendiée.. Il s'agissait en fait des conservateurs du musée de Constantine où sont allées les pièces. Tout est dans le tome 1 de Djidjelli au coeur des babors.. Je n'ai pas le temps de vérifier.. Peut-être n'y ai-je pas noté l'histoire de la jupe-culotte.
Suzette Granger

21/05/2006 de Djidji : Avez vous des photos de cette usine ?

Il s'agissait de la "Mundet Africa" qui avait brûlé avant 1928 ; en octobre 1928 en déblayant, les ouvriers mettent à jour des tombes d'où intervention des archéologues : 1ères fouilles en 1930 (Rev.Archéologique T.XXX1-1930 ) - deuxièmes fouilles 1935 : M. Astruc Revue Africaine d'Alger LXXX 1937
Pas de photos seulement des dessins. Cela correspond mieux au niveau des dates à ce que nous disait Jean Pierre ... Suzette Granger

Djidji : Je n'arrive pas à situer cette "Mundet Africa" , où est t'elle exactement à Jijel actuellement ? Et donc depuis 1937 plus aucune fouille ? J'aimerais bien aller y jeter un oeil cet été.

La Mundet Africa était une société d'exploitation de liège, ce qui avait brûlé c'était le hangar etc.. Elle se situait à la Pointe Noire, mais pas au bord de l'eau ; on connaissait les tombes du bord de l'eau, celles-là étaient en pleine terre. Cette exploitation n'a pas continué d'après moi, et la mairie en a profité pour récupérer des terrains constructibles. Cette histoire n'apparaît pas dans les livres de Féraud bien sûr, ni de Rétoud (1926), car elle leur est postérieure.. Mais vous avez vu qu'elle avait marqué le père de Jean Pierre, comme le mien. Y a-t-il eu d'autres fouilles archéologiques ? pas phéniciennes en tous cas, du moins je n'en ai pas eu vent. Par contre il me semble me souvenir d'une mosaïque romaine trouvée au hasard d'une construction.. Il y aurait eu sur la colline des villlas romaines.. Mais mon Père n'a rien su me dire. SG


22/05/2006 de Jean Pierre CAIRONI : Cette usine était située entre le chemin qui allait aux tombes et ce qui était le terrain d'aviation . Plus exactement sur la colline à gauche . A l'époque il n'en restait que les piliers que l'on voyait de la route de Bougie sur la droite .
Pour encore mieux le situer, un plan : Cliquez

Jean Pierre CAIRONI, nous raconte alors un peu plus longuement ses souvenirs :
J'étais personnellement fasciné par cette zone.
Les tombeaux sont des sortes de caveaux creusés dans le tuff. On y accède par quelques marches (trois ou quatre). Ils mesurent environ deux mètres sur deux pour une hauteur de un mètre cinquante. A l'intérieur on peut remarquer de part et d'autre de l'entrée deux banquettes aménagées dans la roche , banquettes destinées à mon avis à recevoir les corps. Il me semble avoir aperçu une petite niche entre elles. Je suppose que l'on y déposait des offrandes. L'entrée est fermée par une pierre coulissant dans des logements creusés dans les parois des escaliers d'accès . Celui que nous avions repéré affleurait la surface du sol et la pierre de fermeture était encore en place. Il y en avait d'autres dans cet état. Nous n'avions pas une formation d'archéologue et l'idée de prendre des photos ne nous est pas venue. "
Paul ajoute : "Au cours de nos fouilles, avec JP Caironi et cie, j'avais ramassé des tessons que j'avais commencé à recoller pour reconstituer une poterie... Malheureusement, ils sont restés à Djidjelli et ont dû finir dans une poubelle..." Voici les dessins de ce que les archéologues avaient trouvé : Cliquez


La description de Jean Pierre, si longtemps après est super

M. Alquier explique que ce type de tombe avec dalle de fermeture, est familiale, permettant d'y mettre successivement les membres d'une même famille.
La POURPRE IMPÉRIALE, s'attache automatiquement aux phéniciens qui l'utilisaient pour honorer leurs morts pour décorer leurs vases, et qui la vendaient notamment aux Romains.. Paul ISEL nous raconte ses découvertes de jeune homme Djidjellien,
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