Madame la Conseillère Municipale,
Nous vous remercions de nous avoir comptés dans les Associations ayant « leur mot à dire » dans la grande campagne de réhabilitation des cimetières chrétiens d’Algérie, entreprise depuis quelques mois par nos Gouvernements et les Consulats de France en Algérie.
En effet, pour une Association de Généalogie, comme la notre, les cimetières sont une source de renseignements, et font partie du patrimoine à sauvegarder. Il est désolant de découvrir les dessus de tombeaux disparus, les registres abîmés , ou même parfois pillés etc… C’est sans doute pour cela que nous avons longuement débattu du problème.
Nous demandons actuellement à nos amis qui vont sur place et qui se trouvent en présence de registres, d’en faire une photo-numérisation organisée, puisque cela n’est pas venu à l’idée de nos Consuls. D’ailleurs que deviendront les registres des cimetières regroupés – un exemple El Arrouch qui doit être regroupé, avait un registre .-
Pour autant, nous ne pouvons pas cautionner la manière employée par les autorités françaises et les Ministères concernés, pour régler ce problème vieux de plus de 40 ans. Il nous a semblé qu’il aurait tout de même été assez facile de contacter les Associations concernées par les villages en question, Or c’est précisément ceux-ci qu’on envisage de régler.
Le Ministère a décidé de s’occuper en premier des régions dépendant du Consulat d’Alger et du Consulat d’Annaba.
Dans notre Association de généalogistes, nous avons des membres qui font partie d’Associations qui se réunissent depuis plus de 30 ans, une fois par an et qui auraient eu leur mot à dire, au moins quand à l’organisation de l’affaire.
Pourquoi n’a-t-on pas contacté par les médias : journaux dont tout le monde peut connaître l’existence puisqu’ils sont déposés à la BN .
Au hasard : Philippeville(Skikda) pour Pentecôte, Djidjelli (Jijel) 1er dimanche d’octobre, Bône (Annaba)1er dimanche de juin, Collo un dimanche en mai etc.. pour l’Algérois il en est de même, bien que je n’ai pas en tête leur calendrier, et qu’ils aient une rencontre nationale le 2ème dimanche de juin
Pourquoi nous direz-vous ? Eh bien prenons un cas concret :
JIJEL est entouré de quelques villages ayant eu des cimetières chrétiens, et ce dans un rayon de 20km. Dès 1974 tous ces cimetières étaient ravagés.. En 1985 leur état en était encore plus désastreux.. Or il est décrété le regroupement des cimetières de Chekfa, Strasbourg (Emir Abd el ader), Duquesne (Kaous)… Sont laissés en l’état : Taher, Texenna, Cavallo (El Aouana) –
Les djidjelliens se posent la question : POURQUOI ? – Problème de finances ? si c’est le cas,
Pourquoi nous dit-on, que le regroupement se réduira à une pelletée de terre et une plaque dans le cimetière d’accueil..
Et cela veut dire quoi ?… que si demain ou dans quinze jours, des anciens de Duquesne vont visiter leur village et se rendent au cimetière, ils le trouveront dans le même état que nos photos de 1988 ?
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Cet exemple se reproduit à l’identique dans les autres régions, par exemple pour Skikda, nos amis nous ont affirmé que le cimetière de Valée n’existe plus, celui de St Antoine, il y a des constructions dessus etc.. Par contre celui de Collo paraissait abandonné mais en état. Nous avons chaque semaine des amis qui reviennent de séjours de l’autre côté de la méditerranée, et il nous serait très facile d’avoir un parfait état des lieux.
Nous savons que les travaux de nettoyage ont commencé dans un certain nombre de cimetières de regroupement. Nous aimerions vous signaler que celui de Skikda en particulier, des chiens sauvages pullulent et attaquent les visiteurs, un de nos amis s’est fait agresser par 6 chiens.. Il y a laissé un pantalon, mais cela aurait pu être très grave avec les risques de morsures d’ animaux sauvages.
Les membres de notre association ne pensent pas que l’on puisse traiter ce problème autour d’une paëlla, même si cela partait sans doute d’un bon sentiment, et nous souhaitons que les élus présents à cette journée, reçoivent notre message, au risque de se retrouver une fois de plus en contradictions avec l’opinion profonde de la base.
La machine est lancée… Nous ne voulons pas que sur le dos de nos morts, de nos cimetières profanés, détruits, certains se croient investis d’une MISSION pseudo-divine..
Chaque village est un cas particulier, chaque cimetière est un cas particulier, et ceux qui en sont originaires sont prêts à vous aider .. Encore faut-il le leur demander.